Rituels et mindset

Rituels et mindset

« Comme on fait son lit on se couche » : ce dicton m’inspire une suite : comme on se couche on passe sa nuit, comme on passe sa nuit on se lève et comme on se lève on passe sa journée.

?L’état physiologique et émotionnel dans lequel nous nous trouvons au moment du coucher conditionne la qualité de notre sommeil, et nous savons comme cette qualité est précieuse.

Elle conditionne en effet à son tour l’état dans lequel nous allons ouvrir les yeux et appréhender une nouvelle journée qui commence, et de la même manière, la façon dont nous allons percevoir notre journée dépendra de notre mindset quand nous la commençons.

C’est là que les rituels ont tout leur intérêt :

  • Si par exemple, tous les soirs, avant de vous coucher, vous prenez quelques minutes pour passer en revue votre journée, et retenir (mentalement ou encore mieux, par écrit) les trois moments qui vous ont fait plaisir, fait kiffer, vous préparez votre corps et votre esprit à se reposer dans une énergie positive. ?
  • Si, par exemple, vous vous habituez au moment d’ouvrir les yeux tous les matins, à sourire, parce que vous vous sentez heureux d’avoir une nouvelle journée à vivre, chanceux et reconnaissant d’être simplement vivant, alors sortir du lit ne sera plus une difficulté.
  • Si, par exemple, tous les matins, avant d’entrer en interaction avec le monde extérieur, TV, radios, et autres téléphones et réseaux, ou les autres, vous vous accordez un moment, même cinq minutes, juste avec vous, pour vous connecter à votre monde intérieur et préparer mentalement votre journée, alors vous aurez un esprit clair et apaisé pour démarrer la journée. ?

J'ai, depuis plus de deux ans maintenant, compris l'importance de maintenir des rituels quotidiens pour démarrer et clôturer chaque journée. Il n'y a plus de place au doute sur le sujet pour moi.

Cependant, je n'arrivais pas à passer le rituel de la douche froide.

Finir sa douche à l'eau froide est, à ce qu'on m'a dit, vivifiant, énergisant et garant d'une belle productivité pour la journée.


Mais je n'y arrivais pas.

Je disais : non mais chacun trouve les rituels qui lui parlent, qui lui conviennent. Pour certains c’est la méditation, pour d'autres une course matinale, ou une séance de yoga. Qu'importe, l'essentiel est de rythmer le démarrage et d'envoyer le message adéquat à nos cerveaux.
Mais, bien sûr, au fond du moi, vraiment au plus profond, je savais que je me cherchais une excuse, j'esquivais.

MAIS POURQUOI DONC ?

J'ai décidé d'affronter cette histoire une bonne fois pour toute et de gratter même si ça fait mal (c'est un peu ma spécialité vous me direz, alors on n’est jamais mieux servi que par soi-même).

En fait, j'ai une peur bleue de la sensation de froid.

Quand l'hiver, je me glisse dans les draps et qu'ils sont froids, pendant les deux dizaines de secondes nécessaires à l'atteinte d'une température disons agréable, j'ai une pensée systématique pour ceux qui dorment dehors.

Mon cerveau associé systématiquement la sensation de froid à celle de la misère, de la pauvreté, du manque.

J'ai grandi à la campagne dans un pays où il n'y a pas de chauffage central, ni de radiateur électrique, ni de chauffe-eau, la douche se prenait avec quelques casseroles d'eau bouillie sur un réchaud deux feux, et seuls les pulls en laine et les couvertures permettaient d'avoir chaud.

ALORS ?
Alors la sensation de froid m'amène à cette période de disette et de manque et mon cerveau et mon corps, se bloquent.

DONC ?
Donc ce sera un sérieux challenge.
Parce que se lever une heure plus tôt que tout le monde ne me demande pas tant d'efforts que ça.
Parce que rester en méditation pendant une heure, ce n'est pas une difficulté pour moi, c'est un plaisir, j'ai hâte de retrouver tous les jours.
Parce que ma séance de yoga est un moment privilégié même dans l'effort.

Mais le froid, ça c'est une épreuve pour moi.

DONC ?!
Donc, on y va, on serre les dents, on procède par étapes, et on démonte cette croyance que l'eau froide c'est le manque et la misère.

Tous les jours, j'ai la même appréhension au moment de tourner le robinet du rouge vers le bleu, et tous les jours, je prends une longue inspiration, et je me dis que c'est moi qui ai le contrôle.

Et ... Bon sang ça rafraîchit les idées, dans tous les sens du terme.

Mais alors, je peux vous garantir, que tous les jours, je suis fière, et mon corps s'habitue, et mon cerveau comprend petit à petit et pas un seul jour ne passe sans que je le fasse.
Me donnant ainsi, en plus de l'énergie, le coup de fouet qui me rappelle que ce n’est pas parce qu'on a peur que c'est vrai.
C'est ainsi, nous sommes programmés pour croire ce que nous pensons et ressentons.

Heureusement, sinon on serait tous fous (ça reste à vérifier quand même que nous ne le sommes pas !).
Mais quand ce que nous pensons, ressentons et donc croyons ne nous rend pas service, quand ce n'est pas dans le système de notre grandissement, de notre développement alors ...

? Alors nous devons remplacer ces croyances, qui nous limitent, par des croyances qui nous élèvent.

Et c'est un travail QUOTIDIEN.
Ne vous y trompez pas.
La douche froide, ça compte seulement quand c'est tous les matins.

Juliette EUGENIE

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