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Leadership & émotions : un duo sous-estimé
Un leader “solide” serait, dit-on, celui qui reste impassible en toutes circonstances : pas de colère, pas de doute, pas de tristesse.
👉 En réalité, ce modèle d’impassibilité est un mythe… et un piège.
Les émotions ne sont pas un signe de faiblesse. Elles sont des signaux précieux : elles orientent nos décisions, nourrissent notre relation aux autres et impactent directement la performance collective.
👉 Les ignorer, c’est se couper d’une partie essentielle du leadership.
Pourquoi les émotions font peur en entreprise ?
- Une culture de la rationalité
Depuis des décennies, l’entreprise valorise le raisonnement logique et “objectif”. Les émotions sont vues comme irrationnelles, donc dangereuses.
- La peur du débordement
Managers et collaborateurs craignent que les émotions débouchent sur des conflits, des tensions ou une perte de crédibilité.
- Le tabou de la vulnérabilité
Avouer sa peur ou sa tristesse est souvent perçu comme un aveu de faiblesse. Résultat : beaucoup de leaders se cachent derrière un masque.
Les 3 grandes fonctions des émotions en leadership
1. Les émotions comme boussole
- La colère signale une injustice ou une limite franchie.
- La peur alerte d’un danger ou d’un risque.
- La tristesse rappelle qu’il est temps de tourner une page.
- La joie alimente l’énergie collective
Un leader attentif à ses émotions prend de meilleures décisions.
2. Les émotions comme langage relationnel
Les émotions partagées, quand elles sont bien exprimées, renforcent la confiance.
Exemple : “Je suis inquiet sur ce projet, et j’aimerais qu’on réfléchisse ensemble à un plan B.”
3. Les émotions comme levier de performance collective
Un manager qui régule les émotions d’une équipe (motivation, stress, tensions) crée un climat propice à la créativité et à l’engagement.
Exemple : une manager qui dit oui à toutes les demandes de son équipe… et se retrouve noyée de tâches.
Ce que ça change pour un manager
👉 Être un leader émotionnellement intelligent, ce n’est pas “pleurer en réunion” ni “laisser exploser sa colère”.
C’est savoir :
- Identifier ses émotions (sans jugement).
- Les exprimer de manière constructive.
- Accueillir celles des autres sans se sentir menacé.
3 pratiques pour intégrer les émotions dans son leadership
👉 Plutôt que de dire “ça va”, exprimez : “Je suis frustré par ce délai irréaliste.”
Nommer apaise : c’est scientifiquement prouvé (effet de l’étiquetage émotionnel).
1. Nommer l’émotion
👉 Intégrez un “check-in émotionnel” en début de réunion : chacun dit en un mot comment il se sent. Résultat : moins de tensions cachées, plus d’authenticité.
2. Créer des espaces d’expression
👉 Quand un collaborateur exprime une colère ou une peur, ne répondez pas par un “calme-toi”. Écoutez, reformulez, cherchez la cause. Vous transformez un moment tendu en opportunité de clarification.
3. Réguler sans juger
Cas pratiques
Fatima, cheffe de projet IT
Elle masquait toujours son stress pour “protéger” son équipe. Mais ses collaborateurs ressentaient son agitation non dite. En apprenant à dire “Je suis sous pression, aidons-nous à prioriser”, elle a créé une dynamique plus coopérative.
Laurent, manager logistique
Réputé froid et distant, il évitait toute expression émotionnelle. Ses équipes le trouvaient inaccessible. Lors d’un coaching, il a expérimenté le check-in émotionnel en réunion. Résultat : son équipe s’est sentie entendue et plus soudée.
Les bénéfices d’un leadership émotionnel
Individuels
Le manager gagne en authenticité et réduit sa charge mentale.
Collectifs
L’équipe devient plus résiliente et plus engagée.
Organisationnels
Baisse du stress chronique, meilleure coopération.
Stratégiques
Un climat émotionnel sain attire et retient les talents.
Exercice pratique : Mon baromètre émotionnel
- À la fin de chaque journée, notez une émotion ressentie et la situation associée.
- Évaluez sur 10 son intensité.
- Demandez-vous : “Qu’est-ce que cette émotion m’a appris ?”
👉 Au bout d’un mois, vous aurez une cartographie claire de vos déclencheurs émotionnels.
Conclusion
Le leadership n’est pas une affaire de contrôle absolu. C’est une affaire d’équilibre : utiliser la rationalité pour décider, et les émotions pour donner du sens.
👉 Un manager qui accueille ses émotions devient un leader plus humain, plus crédible et plus inspirant.
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Et vous?
Mon histoire n’a de sens que si elle croise la vôtre.
Si vous voulez, vous aussi, transformer vos contraintes en plan d’action concret, faisons connaissance.
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